Publié le 27 juin 2023

Raquel Silva, son théâtre d’objets

On la connaît pour son travail avec le metteur en scène italien Giorgio Barberio Corsetti, elle développe aujourd’hui ses projets personnels, où la précision et la poésie du théâtre d’objets viennent éclairer des sujets complexes.

Sylvia Dubost


Son parcours Elle commence par étudier la philosophie, mais a besoin d’utiliser son corps, et s’inscrit dans une école d’interprètes à Porto, sa ville. « C’était une approche assez naïve. La question de la mise en scène est arrivée plus tard. »

Giorgio Barberio Corsetti Depuis presque 25 ans, Raquel Silva est l’assistante du grand metteur en scène italien, qu’elle rencontre en 1997 alors qu’elle est encore étudiante. « Et depuis, on n’a jamais arrêté de travailler ensemble. » Avec lui, elle travaille à de grandes formes, pour le théâtre, l’opéra et le cirque.

L’objet, c’est l’opportunité du détail, qui me plaît beaucoup.

Son envol « Quand j’ai commencé à avoir beaucoup d’opinions que je ne voulais pas lâcher, je me suis dit que je n’avais qu’à y aller.  » Raquel Silva se forme au théâtre d’objets, de papier et à la marionnette, notamment à l’ENSAM de Charleville-Mézières. Pourquoi l’objet ? « Pour moi, l’image et le corps sont importants, la parole ne me suffit pas. L’objet, c’est l’opportunité du détail, qui me plaît beaucoup. Et puis le travail de la marionnette est très méticuleux, très concret. Si on plie trop la matière, elle casse, et c’est à moi de le comprendre. La relation à l’objet est simple et saine.  »

Son approche De sa formation initiale, elle garde les thématiques de ses spectacles et le goût de comprendre. « Je ne suis spécia­liste en rien, j’ai une approche très simple des choses : si ça me plaît, je m’y penche. J’ai une interrogation, une envie, et je cherche la meilleure façon de la traduire sur scène.  »


Les créations de Raquel Silva