Publié le 10 mai

« iTAK, un moment de transes, de transports artistiques et émotionnels »

Au Manège de Maubeuge, l’effervescence est à son comble. Le directeur des lieux, Géraud Didier, en association avec plusieurs autres scènes du territoire allant de Valenciennes à Charleroi, ouvre ce 10 mai les portes de la troisième édition de son festival pluridisciplinaire et transfrontalier.

Propos recueillis par Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
En partenariat avec L’Oeil d’Olivier



Comment est né ce temps fort de la saison ?

Géraud Didier : Il faut commencer par dire que Maubeuge a un héritage festivalier, porté historiquement par le Théâtre du Manège. iTAK est donc le petit dernier des festivals maubeugeois. Il est né après la pandémie, en 2022. Après l’annulation du festival en 2021 – qui s’appelait alors le Super Via et qui existait depuis 2 ans, nous avons voulu repenser ce temps fort de la saison. Un nouveau nom, de nouvelles coopérations artistiques, une nouvelle identité. Le Manège est nomade, en itinérance sur le territoire, l’idée de voyage s’est imposée et devait être fortement présente dans ce nouveau rendez-vous. Nous voulions aussi un nom court, rapide, simple. Faire référence à Ulysse, et l’île d’Ithaque, faire référence aux voyages et à des parcours que nous souhaitons proposer au public. iTAK était né. iTAK est aussi né à deux. La création de ce nouveau temps fort est le fruit d’un partenariat transfrontalier pour la 1ère édition, entre le Manège à Maubeuge et les Halles de Schaerbeek à Bruxelles.

Quel en est l’ADN ?

Géraud Didier : Il est celui des arts vivants d’abord. iTAK est un festival qui se veut pluridisciplinaire et accessible à tous, à fort tempérament artistique ! Une dimension régionale et transfrontalière bien sûr, cette idée du voyage. On décrit souvent iTAK comme un moment de transes et de transports artistiques, transports émotionnels avec les artistes invités, transports physiques avec les bus qui circulent de lieux en lieux, de la France à la Belgique. iTAK est un voyage, qui aime bousculer, étonner, déplacer le public, au sens propre comme au sens figuré. Une partie de son ADN est aussi l’espace public. Une clôture de festival, une journée où le Manège occupe les places de Maubeuge, un grand final populaire.

Pourquoi était-il important de créer un événement territorial et transfrontalier ?

Géraud Didier : Il était important de le faire pour rendre manifeste le périmètre d’intervention et de coopération du Manège. Nous voyageons sur tout le Val de Sambre et l’Avesnois et jusqu’en Belgique, la frontière est à 10 min de Maubeuge ! Cette dimension européenne et transfrontalière est historique, naturelle et légitime ici. iTAK est donc une association avec le Phénix de Valenciennes, MARS, Mons arts de la scène et Charleroi danse, en Belgique. Ce sont des navettes spectacles qui embarquent les festivaliers et les festivalières vers les îles voisines et partenaires. Ce sont aussi des mutualisations de moyens, des coréalisations, un effort conjoint de différents lieux pour réunir tous les publics et soutenir les artistes.


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Crédit photo Sami Belloumi