Janis
Théâtre musical - 1h20
Le portrait de Janis Joplin par une comédienne qui pense être sa réincarnation. Entre ombre, lumière et musique live, renouez avec l’esprit beat generation.
Création 2020
Texte et mise en scène Nora Granovsky | Cie BVZK
Production déléguée Manège Maubeuge
Dates de tournée
Saison 23-24 Saison 22-23 |
Saison 21-22 |
Dans la presse
L’Oeil d’Olivier - Janis dans le miroir (lien web)
Production & distribution
Portrait intime et onirique d’une artiste à la liberté absolue.
Une comédienne nous fait une confidence : elle a toujours été persuadée d’être la réincarnation de Janis Joplin. Dans son récit, se mêlent sa relation à Janis et des éléments biographiques de la vie de la chanteuse. Et, subrepticement, l’échange d’identité s’opère, et les fantômes apparaissent.
Tricotant avec finesse et énergie espace réel et mental, Nora Granovsky dessine un portrait kaléidoscopique de Janis, porté par une comédienne et un musicien. Pour sa première pièce en tant qu’auteur, elle livre un spectacle très personnel, porté par la nécessité, aujourd’hui plus que jamais, de se tourner vers les figures du mouvement Beat dont Janis se revendique. Comme elles, cette femme extraordinaire a envoyé valser les carcans économiques et sociaux pour vivre une vie de liberté et de rencontres. Avec comme seules armes, la poésie et la musique.
Distribution Conception, texte et mise en scène Nora Granovsky Avec Juliette Savary et Jérôme Castel Assistanat à la mise en scène Sophie Affholder Scénographie Pierre Nouvel Création lumières Jérémie Papin Costumes et accessoires Constance Allain Collaborations artistiques Lucie Baratte et Océane Mozas Régie générale Benoit André Régie son Simon Léopold
Production Compagnie BVZK
Production déléguée Manège Maubeuge - scène nationale
Coproduction La Manufacture - Centre Dramatique National Nancy Lorraine | Mars Mons, Arts de la Scène (BE) | L’Escapade - centre culturel d’Hénin-Beaumont | Le Métaphone - 9-9 bis Oignies | Maisons Folie – Ville de Lille
Soutiens Avec le soutien de la DRAC Hauts-de-France, de la Région Hauts-de-France, du Conseil Départemental du Pas-de-Calais, de la Ville de Lille et de la SPEDIDAM
En savoir plus sur Nora Granovsky
Le désir de créer, le défi de me mettre en danger, d’être dans l’intuition.
Au début Adolescente, Nora Granovsky passe ses mercredis à la Comédie Française. En terminale, une prof « extra » les met en « immersion au théâtre toute l’année ». Elle s’ouvre au théâtre contemporain, à la mise en scène. « J’ai pris conscience que cela pouvait être un choix. »
Sa formation À l’École du Passage avec Niels Arestrup. « Lors d’une séance de travail, il m’a révélé que la place de regard extérieur était pour moi. » Les rencontres « Georges Banu [qui dirige son master d’études théâtrales, ndlr], qui croyait en moi, me soutenait. On avait des discussions très intenses sur les auteurs sur lesquels on travaillait. René Gonzalez [directeur du théâtre de Vidy Lausanne] et Luk Perceval, metteur en scène en chef du Thalia à Hambourg. » Ils ont nourri le « désir de créer, le défi de me mettre en danger, d’être dans l’intuition ».
Sa signature « Des thématiques d’utopie, une énergie, un tempo, une esthétique... Ce sont les gens qui me le disent. Ça ne m’intéresse pas d’être dans l’analyse de mon travail ; je préfère être dans le faire. »
...la question de l’intuition, de l’art brut, qui ouvre les portes de la perception.
Janis et la beat génération ? « Ça me constitue. Ce sont des choses auxquelles je crois, c’est ma philosophie. Jack Kerouac écrivait : « Les seuls êtres intéressants sont pour moi les déments, ceux qui sont assez dingues pour vivre, illuminés quand ils parlent, déjantés pour ne pas sombrer, désireux de tout en même temps, ceux qui jamais ne baillent et ceux qui brûlent brûlent brûlent comme les fabuleuses chandelles jaunes romaines qui explosent à travers les étoiles. »
Janis incarne le paradoxe de l’Amérique, à la fois les grands espaces, où tout est possible, et de l’autre la puissance de la norme, la communauté, le racisme et la consommation à outrance. La Beat Generation s’est imposée contre ça, avec les armes de la poésie et de la musique. Elle pose aussi la question de l’intuition, de l’art brut, qui ouvre les portes de la perception. La vraie question est : qu’est-ce qu’on invente, en fait ? Pour Bob Dylan, l’important n’est pas de se chercher et de se trouver, c’est de se créer. Janis a essayé, et c’est ce que j’essaye de faire à mon niveau. Ce sera mon don à l’avenir. Mon rôle est d’être un passeur de cette façon de concevoir le monde. Être sur la route tout le temps, comme les poètes de la Beat Generation, c’est aller à la rencontre de l’autre. Et aujourd’hui, mon dieu que c’est important, quand on voit la place que prennent la haine et le pouvoir de l’argent… »